La France est le quatorzième pays dans le monde à adopter le mariage pour les homosexuels - 23 avril 2013

 
 
LCP Assemblée nationale


C’est dans un hémicycle rempli que les députés ont adopté le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe mardi 23 avril après plus de 146 heures de débats.
Pour le groupe socialiste, Bernard Roman a ouvert les explications de vote. Il a notamment eu un mot pour "les jeunes homosexuels que certains propos ont blessés" pendant ces débats. Le député socialiste a conclu son propos en "offrant cette loi aux enfants qui veulent pouvoir donner la main à leurs deux papas et à leurs deux mamans à la sortie de l’école".
Hervé Mariton, orateur de l’UMP a d’abord parlé de ses amies "Diane et Françoise" qui devraient se marier dans quelques semaines et à qui il offrira "un bouquet de rose et de réséda". Le député UMP a tout de même dénoncé un "déni de démocratie". Il a confirmé le recours au constitutionnel que déposera son groupe car "votre loi est fragile" a-t-il argué.
Jean-Christophe Fromentin, porte-parole du groupe UDI a dénoncé "une loi du plus fort" qui ne va pas "dans l’intérêt du plus faible". Cinq députés de son groupe, dont Jean-Louis Borloo ont voté pour.
Noël Mamère prend la parole pour le groupe EELV. Le maire de Bègles qui avait célébré un mariage homosexuel en 2004 a dit se rappeler des propos homophobes qu’il avait entendu à l’époque. "Nous ne sommes pas dans un jour historique, nous rattrapons notre retard" a-t-il exprimé.
Alain Tourret pour le groupe RRDP a énuméré les mesures de société sur lesquelles la droite n’est pas revenue comme "l’avortement, le divorce, la peine de mort". "A l’évidence la droite n’abrogera pas ce texte de progrès" a-t-il conclu.
Dernière oratrice pour le groupe GDR : Marie-Georges Buffet. "Ne tardez pas sur la circulaire, marions-les, marions-les dès l’été" a-t-elle conclut en souriant.
Un incident de séance s’est ensuite produit. Un opposant au texte voulait brandir une banderole pour demander un referendum. Claude Bartolone a demandé à ce qu’ "on sorte cet individu". "Pas de place pour les ennemis de la démocratie" a-t-il crié de son perchoir avant d’appeler au vote. Les 556 députés présents se sont exprimés pour ce projet de loi à 331 voix contre 225. "Égalité, Égalité", scandent les députés de la majorité pendant que ceux de l’opposition quittent l’hémicycle.
Christiane Taubira a ensuite prononcé un discours dans lequel elle salue "un texte de générosité". A voir ici :




 

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